Les leucorrhines constituent l’un des enjeux majeurs pour la conservation des odonates sur le territoire aquitain. L’objectif de l’action P.2 est de pérenniser des populations de leucorrhines en mettant en place une gestion sur le long terme sur un ou plusieurs sites. Après signature d’une convention avec le propriétaire, un diagnostic écologique est réalisé. Il précède la rédaction d’une notice de gestion et la mise en œuvre des actions de conservation préconisées.
Sur la période 2015-2017, des partenariats pour la préservation de sites abritant des leucorrhines ont été mis en œuvre avec les communes de Mios et Hourtin. Des notices de gestion visant à accompagner les communes et les gestionnaires pour la gestion des stations à leucorrhines ciblées ont été rédigées.
Les notices permettent de :
- Porter à connaissance de la commune et des gestionnaires les enjeux pour la biodiversité sur les étangs et lagunes conventionnés ;
- Fournir des éléments pour la mise en œuvre d’une gestion des étangs et lagunes compatible avec les enjeux identifiés ;
- Proposer des actions de restauration si nécessaire ;
- Fournir une base de travail pour la mise en place d’un partenariat pérenne entre les communes de Mios, les gestionnaires et le CEN Aquitaine pour la gestion des étangs et lagunes des propriétés communales.
Quatre étang de la commune de Mios, dont trois présentant des populations de Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis ; Charpentier, 1840), ont été ciblés par l’animation du PRAO Aquitaine comme prioritaire. Leucorrhinia caudalis est connue sur 20 sites en Aquitaine et est classée « En Danger » par la Liste Rouge des odonates d’Aquitaine. Avec les 13 sites déjà classé Natura 2000, cela porte à 80% (16 stations) la proportion de stations connues faisant l’objet de mesures de protection et de conservation pour l’espèce en région. Une notice de gestion a été réalisée pour la commune, en partenariat avec les gestionnaires (AAPPMA Le Brochet Boien et la FDAAPPMA de la Gironde). Un panneau de sensibilisation a été posé sur l’étang de la Surgenne en 2017.